Nice-Matin : des imprimeurs défendent leur emploi16/07/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/07/une_2972-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Nice-Matin : des imprimeurs défendent leur emploi

Mercredi 9 juillet, plusieurs dizaines d’employés de l’imprimerie du quotidien Nice-Matin, venus de Nice, accompagnés d’une centaine de militants et travailleurs venus les soutenir, ont manifesté devant le ministère de la Culture à Paris.

Ils s’opposent à la « délocalisation » de leur imprimerie à Vitrolles, à plus de 200 kilomètres de leur région. La soixantaine de salariés de l’imprimerie, rachetée en 2020 par le milliardaire Xavier Niel, refusent ce transfert forcé. Décidé sans consulter les travailleurs, il les place devant un choix intolérable : devoir travailler loin de chez eux ou perdre leur emploi.

Depuis son rachat du journal en 2020, Niel a multiplié les attaques contre les salariés. Il a imposé un plan de départs volontaires visant une centaine d’entre eux. Ces suppressions de postes ont alourdi la charge de travail pour ceux restés en place, servant les intérêts d’un patron dont la fortune dépasse les 10 milliards d’euros. La délocalisation à Vitrolles prolonge cette logique, qui est de sacrifier les emplois au profit de la rentabilité et au mépris des conditions de vie des travailleurs.

Face à cette décision, les imprimeurs ont organisé plusieurs journées de grève pour défendre leur emploi. Leur manifestation du 9 juillet s’est conclue par un lancer de rames de papier journal aux alentours du ministère, un geste symbolisant leur métier et leur refus de se laisser écraser par un patron. Ils ont affirmé leur volonté de protéger leurs intérêts de travailleurs face à un système qui privilégie les richesses des capitalistes aux dépens des salariés.

Les imprimeurs appellent à tisser des liens de solidarité entre ouvriers du livre, journalistes… pour s’opposer à la suppression de leurs postes. L’arrogance de Niel, qui joue avec leurs vies pour asseoir son pouvoir, appelle une riposte des travailleurs de Nice-Matin.

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