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L’extrême droite israélienne veut museler l’opposition
Le 14 juillet, la Knesset, le Parlement israélien, a rejeté la motion scélérate visant à destituer le député arabe Ayman Odeh, chef de la coalition Hadash-Ta’al, qui inclut notamment le Parti communiste israélien.
Depuis des mois, les politiciens d’extrême droite, soutiens de la politique d’extermination du peuple palestinien menée par la coalition Netanyahou, cherchent à faire taire les voix pacifistes et arabes à la Knesset. Ayman Odeh, qui ose dénoncer le terrorisme d’État israélien et le génocide à Gaza, a été physiquement menacé et expulsé de la tribune parlementaire. La tentative de le destituer s’appuyait sur un message publié en janvier 2025 sur X, où Odeh saluait la libération simultanée d’otages israéliens et de prisonniers palestiniens – femmes et enfants détenus sans procès – dans le cadre d’un cessez-le-feu. Il écrivait : « Nous devons libérer nos deux peuples du joug de l’occupation. » Une déclaration jugée inacceptable par la droite et le centre, qui y ont vu une rupture de l’union sacrée.
Dans la société israélienne, l’affaire semble avoir suscité une émotion réelle et de nombreux rassemblements. Une partie des Israéliens estime qu’on ne peut priver 21 % de la population, constituée par les Arabes israéliens, de leurs droits élémentaires, ni laisser perdurer un génocide tout en prétendant maintenir les apparences d’une démocratie. Et loin de se laisser museler, Odeh a réaffirmé sur X : « Cette démarche est fasciste et raciste. Le combat est entre l’égalité juive-arabe et la suprématie juive. Nous ne renoncerons jamais. »