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Dans les entreprises
Novasco – Hagondange : Greybull doit payer !
Le 4 septembre, près de 1 000 personnes ont manifesté dans les rues d’Hagondange contre la fermeture de l’usine Novasco (ex-Ascometal). 450 emplois directs sont menacés, sans compter les nombreux emplois indirects.

De LFI à la droite en passant par le PCF, tous dénoncent la « désindustrialisation » et mettent en avant la nécessité d’une « politique industrielle » et de la restauration de la « souveraineté nationale ». Le RN, lui, ne dit rien… depuis l’avant-dernière reprise par Swiss Steel, qui a capoté et dont le principal actionnaire était un ami politique et personnel des Le Pen.
LFI, qui était présente en force à la manifestation, représentée par Manuel Bompard et deux députées d’Île-de-France, Clémence Guetté et Aurélie Trouvé, met en avant la nationalisation de Novasco. Le passé a pourtant montré que cela ne change rien dans le cadre du capitalisme : toute la sidérurgie a été nationalisée à la fin des années 1970 et au début des années 1980, avant d’être redonnée à des actionnaires privés, rénovée, après la suppression de dizaines de milliers de d’emplois. Une nationalisation ne serait donc en rien une garantie pour les 450 travailleurs de Novasco.
Les capitalistes ont une politique industrielle simple, qui consiste à faire le maximum de profits, les hommes et la nature étant le cadet de leurs soucis. Tout au plus peut-on les contraindre à respecter les deux, mais il faut pour cela un rapport de force. En tout cas, ils n’ont que faire des bons conseils que peuvent leur donner les hommes politiques candidats à la gestion de la société bourgeoise. Et même si l’aciérie d’Hagondange est une aciérie « propre », électrique, qui fabrique un acier avec peu d’émissions de CO2, cela n’influe guère sur les choix des capitalistes. Ils n’en ont rien à faire, comme ils n’ont rien à faire du sort des travailleurs.
Mais, justement, le problème des travailleurs de l’aciérie ou des sous-traitants est d’abord de faire vivre leur famille si l’usine ferme. Il n’y a à faire confiance ni à une hypothétique nationalisation, ni à un repreneur éventuel. Il faut interdire les licenciements et imposer au dernier repreneur Greybull Capital de maintenir emplois et salaires.
En onze ans, l’usine a eu quatre repreneurs qui ont tous laissé tomber, sans qu’on sache combien ils se sont mis dans les poches. Il y a un an, Greybull avait promis 90 millions d’euros pour relancer l’entreprise ; il n’a rien donné tandis que l’État – qui paraît-il est surendetté – y a englouti 85 millions. Alors on peut se demander où sont passées ces dizaines de millions d’argent public.
Aux capitalistes et aux financiers de payer !