- Accueil
- Lutte ouvrière n°2980
- Renault – Cléon
La journée du 10 septembre
Renault – Cléon
À l’usine, la dernière semaine d’août, nombreuses étaient les discussions sur la nécessité de se mobiliser le 10 septembre, suite aux différents appels sur les réseaux sociaux.
Bien des militants de la CGT ne comprenaient pas que leur syndicat ne mette pas toutes ses forces dans la journée du 10. Après des hésitations, ils ont décidé d’appeler à la grève, en mettant en avant la nécessité pour les travailleurs de se battre contre les attaques du gouvernent Bayrou mais également pour réclamer l’augmentation des salaires et la répartition du travail, c’est-à-dire travailler moins mais tous !
Des militants ont fait le tour des ateliers, et ont parfois réuni des travailleurs pour discuter, en expliquant que même si Bayrou perdait son poste, il serait remplacé par un autre premier ministre qui mènerait finalement la même politique, au profit des ultra-riches que sont les maîtres de l’économie, la grande bourgeoisie.
Des travailleurs ont décidé de ne pas venir travailler le 10 septembre. Certains en se mettant en grève toute la journée, quelques-uns en prenant une journée de congé. Les militants de la CGT ont proposé la grève sur toute la journée du 10, avec comme objectif principal de se réunir au maximum en assemblée générale à 12 h 30, sur le rond-point devant l’usine. Ils jugeaient avant tout important de se retrouver, pour discuter et pour décider ensemble des revendications et s’organiser.
Le site de Cléon compte, et des affiches ont été collées un peu partout dans les villes alentour, pour appeler les travailleurs des entreprises environnantes ainsi que la population à se regrouper devant l’usine.
Le 10 septembre à 11 heures une assemblée a eu lieu dans l’atelier du moteur M au Montage, où il y avait une quarantaine de travailleurs. D’autres se sont retrouvés sur le rond-point et lors de l’assemblée générale, alors que près de 200 d’entre eux étaient en grève.