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- Lutte ouvrière n°2972
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Dans les entreprises
Semat – La Rochelle : ce n’est pas aux travailleurs de payer !
Filiale du groupe Zoeller, la Semat de La Rochelle produit des camions poubelles et balayeuses et compte près de 400 salariés. Il semble qu’après le Covid, la direction n’a pas compris que la croissance des commandes n’était qu’un rattrapage du niveau antérieur et non un élargissement du marché.
Ayant contracté de gros emprunts, la direction veut aujourd’hui en faire payer le remboursement aux travailleurs, ainsi que les conséquences de ses choix concernant des modifications sur les bennes. Et comme tout bon patron, celui du trust considère que les travailleurs doivent supporter les conséquences de ses propres décisions, en commençant par la baisse des effectifs. Le nouveau directeur mène campagne en douce pour forcer des salariés à partir de l’entreprise par le biais de ruptures conventionnelles. Les 60 intérimaires du site sont également dans le collimateur et, en fin de mois, une quinzaine de camarades du Portugal verront leur contrat finir. Cerise sur le gâteau, une restructuration du service paie produit des erreurs à répétition et en grand nombre.
À l’appel de la CGT, les travailleurs du site ont débrayé déjà deux fois pour exiger le maintien des emplois, la fin des erreurs sur les paies, et enfin pour que la direction affiche clairement ses intentions.
Ces méthodes ne sont pas nouvelles. Les travailleurs d’une autre usine du groupe à Valence, l’entreprise Faun, avaient subi une restructuration brutale. Licencié un 24 décembre, un ingénieur de l’entreprise s’était vengé en assassinant deux cadres des ressources humaines et une employée de Pôle emploi. Les pratiques managériales brutales de Faun avaient alors été relatées par la presse locale.
À La Rochelle, les travailleurs prennent les devants et ne veulent pas se laisser faire. Lorsque l’on sait que chacun des 2 800 employés du groupe en Europe a produit 207 000 euros de chiffre d’affaires en 2024, on voit qu’il n’est pas sur la paille et qu’il peut garantir l’avenir des travailleurs, quitte à partager entre tous le travail existant, sans perte de salaire.