Malgré la pluie, 200 personnes se sont réunies devant le siège des TCL. Au dépôt de Saint-Simon à Lyon 9^e, seuls sept bus sur 118 roulaient. La circulation de presque tous les tramways était stoppée, le trafic des métros fortement perturbé. Alors que les salaires sont déjà nettement insuffisants, de plus en plus proches du smic, l’annonce en juin dernier d’augmentations ridicules, de 0,5 % à 1 % selon les secteurs, a été vécue comme une provocation.

Ce mépris de la direction s’ajoute aux galères quotidiennes, avec certains bus vieillissants que les mécaniciens, pas assez nombreux, n’arrivent pas à entretenir correctement. Il n’est pas rare de rouler sans climatisation ou chauffage, et les pannes sont fréquentes.

Le 23 juin, une première journée de grève avait été très suivie. Pour l’instant, la colère contre ce qui apparaît à tous comme une aumône reste encadrée par les syndicats qui, par exemple, n’ont pas voulu appeler à la grève le 10 septembre, en invoquant l’obligation légale pour les conducteurs de se déclarer grévistes 48 heures à l’avance.

Le président écologiste EELV de la Métropole de Lyon, Bruno Bernard, a refusé de recevoir les grévistes. C’est pourtant la Métropole qui gère les TCL et a récemment confié l’exploitation des bus à Keolis, et celle des métros, tramways et funiculaires à la RATP Dev. Les deux exploitent des réseaux de transport dans diverses villes du monde et ne sont pas de petits poissons capitalistes. Comme dans toutes les entreprises, ils engrangent des bénéfices en aggravant l’exploitation et en bloquant les salaires. Alors les grévistes ne réclament que leur dû.